Pour l’ONU, la Nouvelle-Calédonie fait partie des 17 territoires non autonomes à décoloniser.
Les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998) fruits de décennies de négociations, ont permis la reconnaissance du peuple Kanak comme peuple autochtone de Nouvelle-Calédonie, et ont ouvert un processus de décolonisation et d’autodétermination.
L’État français s’engageait à rompre avec la logique de la colonisation de peuplement qui conduisait à la minorisation du peuple Kanak, d’où le gel du corps électoral établi dans les accords, en conformité avec les résolutions de l’ONU : « Les puissances administrantes devraient veiller à ce que l’exercice du droit à l’autodétermination ne soit pas entravé par des modifications de la composition démographique dues à l’immigration ou au déplacement de populations dans les territoires qu’elles administrent ».
Aujourd’hui, sous couvert de "démocratie" le gouvernement français veut donc reporter les élections provinciales pour modifier le corps électoral. Le but est de mettre un terme au processus de décolonisation amorcé il y a plus de trente ans et de renouer avec les pratiques éprouvées de minorisation du peuple Kanak.
Le droit du peuple Kanak à son autodétermination doit être respecté.
Le syndicat Lutte de Classes éducation appelle à se mobiliser en solidarité avec le peuple Kanak, pour le respect de ses droits dont celui de la possibilité d’accéder à la pleine souveraineté.
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